Attitudes, gestes et postures en liturgie : Assis
La posture assise est l’attitude de l’écoute, celle où l’être se recueille pour que l’attention puisse être maximale et que les oreilles puissent écouter tout à leur aise. Alors que la station debout requiert une certaine vigilance, la station assise permet au corps — en particulier au regard et à l’écoute — de se reposer tout en se rendant disponible pour la méditation.
- Les yeux ouverts ou levés, le corps s’abandonne à la parole (celle de Dieu, celle du prédicateur…), à la musique, au chant: « Il roula le livre, le rendit su servant et s’assit; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui » (Lc 4,20); « Marthe avait une sœur nommée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole » (Lc 10,39).
- Les yeux fermés ou baissés, le corps se laisse gagner par un grand calme intérieur qui lui permet de faire place à l’indicible comme à l’invisible, notamment quand, après la première lecture de la messe, vient le chant du psaume, parole de Dieu qui répond à la parole de Dieu: « Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles. Il obtient du Seigneur la bénédiction, et de Dieu son Sauveur la justice » (Psaume 23, 3-5).
Au chapitre 2 de son évangile, Luc nous rapporte les premières paroles de Jésus au Temple: « Pourquoi donc me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père? » (Lc 2,49). Mais, avant ces paroles adressées à ses parents, Jésus est en dialogue avec les maîtres de la Loi: « C’est au bout de trois jours qu’ils le retrouvèrent dans le Temple, assis au milieu des maîtres, à les écouter et à les interroger » (Lc 2,46).
S’asseoir, dans une église, chez soi ou ailleurs, permet de mieux ouvrir notre cœur au Père « qui est là dans le secret » (Mt 6,18)