Nous sommes dans le temps ordinaire, le plus long des temps de l’année liturgique qui fait suite au temps de Pâques, le second temps le plus long pendant lequel nous avons tant reçu. Oui, nous avons fait le mémorial de ta passion Seigneur que tu as endurée pour notre salut, nous avons fêté ta résurrection, tu as vaincu la mort et tu nous donnes la vie, pendant cinq semaines nous avons vécu tes apparitions de ressuscité jusqu’à ta glorieuse ascension dans le ciel, tu nous as quitté pour rejoindre ton père et notre père, ton Dieu et notre Dieu. Mais tu nous as promis de ne pas nous laisser seul mais de nous envoyer l’Esprit, le Consolateur, le Défenseur qui nous enseignera toute chose nouvelle. Et ce don nous l’avons fêté à la Pentecôte. C’est cet Esprit qui nous permet de nous tourner vers l’hôte intérieur, celui que Saint Augustin a cherché partout pendant toute sa vie et qu’il a trouvé dans son cœur, celui qui nous est plus intime que nous même. Alors nous pouvons cheminer avec lui pendant tout ce temps ordinaire pour méditer sur tout ce que nous avons reçu et converser avec lui. « Venez maison d’Israël, asseyons-nous et discutons. Si vos péchés étaient rouges comme l’écarlate je les rendrais blancs comme la neige, s’ils étaient rouges comme le vermillon je les rendrais blancs comme la laine. » Pendant ce temps ordinaire, en « marchant humblement avec notre Dieu, » tu nous appelles à la double confession comme nous le dit Saint Augustin, confession de nos péchés et confession de ton Nom. « Heureux l’homme dont la faute est enlevée et le pêché remis …Je rendrais grâce au Seigneur en confessant mes péchés ». Seul le péché nous sépare de toi Seigneur, en le confessant je m’approche de toi « et plus je m’approche de toi et plus je te trouve beau, et plus je te trouve beau et plus je m’approche de toi ». Tu nous le dis sur la montagne, « heureux les cœurs purs car ils verront Dieu », nous pouvons te contempler dans ta beauté, chaque fois que le prêtre élève l’hostie en disant « voici l’Agneau de dieu qui enlève le péché du monde ». Nous contemplons ton visage de ressuscité. Nous y voyons les stigmates de ta passion, oui Seigneur tu nous apporte une nouvelle justice selon laquelle l’innocent est déclaré coupable et condamné pour le rachat des coupables, l’Agneau sans tâche est immolé pour le salut des pécheurs, Non pas la justice humaine rétributive, ni celle du grand prêtre Caïphe soumis à l’autorité romaine qui préférait qu’un seul homme meure plutôt que tout le peuple soit perdu, sacrifiant un innocent, Toi, à la vindicte populaire pour éviter la répression romaine. Non, celle que tu apportes en offrant librement ta vie en rançon pour la multitude. Cette justice nous apporte la paix, ta paix, celle que nous recevons et nous nous donnons pendant la messe. C’est dans cette paix que tu nous invite à vivre pendant le temps ordinaire « tu nous as créé pour toi Seigneur et nous ne sommes pas en paix tant que nous ne reposons pas en toi ». C’est une paix active tournée vers les autres. Saisissons l’occasion après la messe à Kriftel, après t’avoir contemplé, après avoir reçu ta paix et après l’avoir donnée de nous engager dans les activités ecclésiales qui nous sont proposées afin d’être artisans de paix et alors, tu nous l’as promis Seigneur, nous serons appelés fils de Dieu, oui « tu nous as créé sans nous Seigneur mais tu ne nous sauveras pas sans nous ».