S’incliner

Lorsque le prêtre arrive à l’autel au début de la messe, lorsqu’un lecteur s’avance dans le coeur ou qu’un des acteurs de la liturgie passe devant l’autel, il s’incline en signe de respect. Ce geste manifeste que l‘autel est le signe de la présence du Christ qui rassemble son peuple. En s’inclinant ainsi — si l‘on est plusieurs, on fait ce geste ensemble — on manifeste que l’action que l’on va accomplir (lecture, chant, prière) se fait au nom du Seigneur lui-même. Plus ce geste sera beau et habité (inclination du buste et non de la tête, faite sans précipitation) plus sa signification en sera profonde.

La génuflexion n’est pas de mise devant l’autel: elle est réservée au Saint Sacrement.

Que dire à l’ambon ?

pano-01L’ambon est quelquefois le seul lieu possible pour l’ensemble des interventions lors de la célébration. C’est dommage! L’ambon doit être réservé à la proclamation de la parole de Dieu. Sa disposition et la manière dont il est fleuri et illuminé expriment que Dieu parle à son peuple par sa parole vivante. On y proclamera les lectures — sans oublier le psaume, qui est bien la parole de Dieu – et l’évangile. C’est aussi le lieu du commentaire de la parole de Dieu, l’homélie, ainsi que celui de la prière universelle, qui est notre réponse à la Parole. Toutes les autres interventions (animation des chants, annonces, etc.) se feront d’un autre lieu.

Proclamer la Parole

bible-01« Proclame la Parole », dit Saint Paul. Pour le lecteur, le ton à utiliser pour cette proclamation reste un vrai défi. Certains sont partisans d‘une prise de distance par rapport au texte, au point que le sens de celui-ci n’est plus reçu. D‘autres sont favorables à une lecture qui fait vivre le texte comme le ferait un comédien. La vérité se situe dans un juste milieu entre ces extrêmes: habiter le texte intérieurement parce qu’il est parole de Dieu et donner à cette Parole toute sa chance d‘être entendue et comprise en respectant le style littéraire et la progression de la lecture.

Cela suppose dans tous les cas une préparation soignée.

Faire le signe de la Croix

croix-03aTracer sur soi le signe de la croix: voici un geste que nous avons appris dès notre plus jeune âge, un geste que nous faisons presque automatiquement quand nous entendons « Au nom du Père… ». Au cours de la messe, nous faisons ce geste deux fois: à l‘ouverture et lors de la bénédiction finale. L‘attitude de notre corps conditionne notre attitude intérieure. Un signe de croix étriqué et rapide n‘aidera pas à entrer dans la prière. En revanche, accompli lentement et amplement, ce geste nous enveloppera de ce symbole de la Croix, signe de la victoire sur la mort. Si tous les acteurs de la liturgie habitent ainsi ce beau geste, les membres de l‘assemblée en seront marqués eux aussi.

Adoration du Saint Sacrement

Le sens du geste

bougie-03Adorer le Saint- Sacrement, c’est reconnaître la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans le signe – sacrement veut dire signe – du pain et du vin, consacrés au moment de la messe. L’adoration est l’expression de notre reconnaissance et de notre émerveillement pour ce que le Christ a fait pour nous : avant de verser son sang pour nous sauver, lors de son dernier repas, il nous a donné sa chair en nourriture (Jean, 6). Désormais, il est présent au milieu de son peuple, l’Église, tous les jours et jusqu’à la fin des temps.

Adorer, c’est donc se mettre en sa présence afin de laisser l’amour grandir en nous. L’adoration du Corps eucharistique du Christ se fait lors de la célébration de la messe, particulièrement au moment de la consécration et de la communion. Mais l’exposition et l’adoration du Saint-Sacrement, l’après-midi ou en soirée, peuvent prolonger ce temps d’adoration. Mais il ne faut pas oublier que le Christ est aussi présent dans sa Parole et en chacun de nous lorsque nous communions : nous sommes le corps du Christ.

Un temps de dépouillement

L’ adoration eucharistique est à double sens : le Christ Jésus s’expose à notre regard et à notre prière et il nous invite aussi en retour à nous exposer nous mêmes à son regard. Ainsi, l’adoration silencieuse peut-elle être un temps de dépouillement, de dépossession et de foi nue. L’adoration peut donner une impression de perte de temps, d’inutilité. Mais marquer ainsi un arrêt dans la course de nos agendas, c’est comme remettre les choses à leur place. De grandes figures comme Jean-Paul II, Mère Teresa, Soeur Emmanuelle, Dom Helder Camara nous montrent la voie.

Conseils pour un temps d’adoration

  • Se réjouir d’être en présence du Christ.
  • Relier ce temps d’adoration à la Parole de Dieu en lisant un texte de l’Écriture.
  • S’offrir à Dieu dans la confiance en son action avec tout ce que l’on est : ses peines, ses faiblesses, ses fautes, ses soucis, ses questions, etc.
  • Lui demander la force de son Esprit et tout ce dont nous avons besoin pour suivre le Christ et mettre notre vie au service des autres.
  • Prier pour tous ceux que nous connaissons ou qui nous entourent. Ouvrir sa prière à l’Église tout entière et au monde.
  • Ne pas s’inquiéter des moments de silence intérieur à traverser.
1 2 3 4