Dimanche 26 avril

Chers paroissiens,
En ce 3-ème Dimanche de Pâques je voudrais partager avec vous le lien vers les photos qui montrent comment nos paroissiens ont vécus les préparatifs à fêter la Résurrection du Christ et la période de Pâques:
Album vers Pâques

Nous avons aussi lancé le projet pour pour aider le Cardinal Dieudonné Nzapalainga qui est venu plusieurs fois dans notre paroisse partager un repas après une superbe présentation de ses projets et sa vie. Il a le projet  bien précis de former  des enseignants pour les écoles catholiques dans son diocèse.
Nous avons pu collecté 620€ qui sera versé à ce projet. Merci à tous les donateurs.

Aidez les enfants à reconstituer le récit évangélique des disciples sur la route d’Emmaüs à partir de la bande dessinée que nous avons préparée pour eux! En pièce jointe.

La route d’Emmaüs – planche 1

la route d’Emmaüs – planche 2

Coloriage 3-eme Dimanche de Pâques
L’histoire d’Emmaüs, dans l’Evangile de saint Luc, chapitre 24, versets 30-35 est une bonne accroche pour aborder la résurrection avec les enfants. Suscitez leur sagacité avec cette bande dessinée à découper, colorier et ordonner !

Dimanche 26 avril 2020 3e dimanche de Pâques

Au carrefour des Écritures et du pain rompu. Il n’est pas meilleur maître pour expliquer les Écritures et réchauffer les cœurs que ce Jésus ressuscité, qui fait route avec les disciples d’Emmaüs. Grâce à l’Esprit, Pierre peut appliquer à Jésus le psaume 15, qui prend désormais un nouveau sens pour lui.

1e lecture : 

Le jour de la Pentecôte on faisait mémoire du don de la Loi au Sinaï. À la Pentecôte chrétienne on célèbre le don de l’Esprit Saint que le Ressuscité “a répandu sur nous”.
Pierre est un porte-parole autorisé puisqu’il a été choisi par Jésus. Et ici il parle à ses compatriotes au nom des “autres apôtres”. Luc met sur les lèvres de Pierre un condensé de la foi chrétienne, le “cri de foi” ou “kérygme” de l’Église primitive : “Jésus de Nazareth, livré selon le plan et la volonté de Dieu, vous l’avez fait mourir… Or Dieu l’a ressuscité… Nous tous nous en sommes témoins”.
Quand les apôtres commencent leur mission d’annoncer l’Évangile du Christ, le jour de la Pentecôte, les premières paroles de Pierre s’adressent “aux habitants de la Judée ” et à ceux qui séjournent “à Jérusalem”, autrement dit aux Juifs. Dieu a fait une promesse à un peuple précis, son peuple. Il était donc normal que ce peuple reçoive en premier l’Évangile. Les premiers chrétiens sont extrêmement soucieux de montrer que la Résurrection est en parfaite cohérence avec les Écritures. Le salut vient des Juifs et les chrétiens ne doivent pas l’oublier.

LECTURE du livre des Actes des Apôtres (2, 14.22b-33)

Il n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir
Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence.
Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez. »

Psaume 15
Ce psaume est cité dans le discours de Pierre le jour de la Pentecôte : “Tu ne peux m’abandonner à la mort, ni laisser ton ami voir la corruption”.
R/ Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie.

Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit. 
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable. 

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance : 
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Je n’ai pas d’autre bonheur que toi.
Tu m’apprends le chemin de la vie : 
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

2e lecture : 
Les destinataires de la lettre de Pierre ont besoin d’être confortés dans leur foi nouvelle. Les affirmations de l’apôtre n’ont plus rien d’étonnant pour des chrétiens de longue date. Il faut penser qu’elles devaient être étonnantes pour des communautés neuves.
Au milieu des divinités multiples des diverses populations d’Asie mineure, ce devait être bouleversant de découvrir qu’il n’y a qu’un seul Dieu, que l’on peut appeler Père et qui ne fait pas de différence entre les hommes. Ce Dieu refuse toute flatterie et juge chacun selon ses actes.
Les nouveaux chrétiens d’Asie mineure sont initiés à l’Ancien Testament. “Craindre Dieu”, dans la Bible, c’est le reconnaître comme quelqu’un qu’on ne met pas à son service mais que l’on sert. C’est craindre d’en faire une idole. L’image de l’agneau de la tradition juive est appliqué à Jésus. C’est l’agneau de Pâques sans tache qui évoque la sortie d’Égypte. C’est aussi l’agneau qui prend la tête du troupeau pour le sauver.
Une fois encore l’apôtre insiste sur la place centrale du Christ. C’est “par lui” qu’on peut croire en Dieu; c’est par lui qu’on peut espérer en Dieu.

SECONDE LECTURE de la première lettre de saint Pierre apôtre (1, 17-21)

« Vous avez été rachetés par un sang précieux, celui d’un agneau sans tache, le Christ »
Bien-aimés, si vous invoquez comme Père celui qui juge impartialement chacun selon son œuvre, vivez donc dans la crainte de Dieu, pendant le temps où vous résidez ici-bas en étrangers. Vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous. C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.

Evangile : 

Les yeux des disciples d’Emmaüs s’ouvrent au moment même où Jésus disparaît de leur regard. Ils voient clair au moment où ils ne voient plus le Ressuscité. C’est bien l’enseignement que veut faire passer l’évangéliste.
Ce n’est pas avec les yeux que l’on découvre le Ressuscité, mais en méditant les Écritures et en partageant le pain. Avant que les disciples d’Emmaüs comprennent ce qui s’est passé à Pâques, il faut que leur compagnon de route leur explique les Écritures et qu’il fasse le geste de la Cène (“Il prit du pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.”)
Les chrétiens eux aussi savent qu’il ne servirait à rien de “voir” de leurs yeux le Ressuscité. En revanche ils écoutent les Écritures et rompent le pain pour pouvoir reconnaître la présence invisible du Ressuscité. C’est à la table des Écritures et à celle de l’Eucharistie que l’on communie au Seigneur ressuscité.
On trouve déjà dans le récit des disciples d’Emmaüs les grands axes de la foi que Luc redira dans les discours de Pierre et de Paul dans le livre des Actes : selon les Écritures, Jésus de Nazareth a été rejeté et crucifié. Mais il est entré dans sa gloire ; il est ressuscité.
Le feu dans la Bible accompagne les manifestations divines du Sinaï. Les disciples reconnaissent : “Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous tandis qu’il nous faisait comprendre les Écritures ?” Par eux-mêmes les disciples sont bien incapables de réaliser ce qui s’est passé. Il faut une intervention divine qui est suggérée ici par l’image du feu qui brûle leur cœur.
Luc aime à redire que des femmes ont été les premières à avoir reçu, de la part de Dieu, la nouvelle : “Il est vivant”.

ÉVANGILE Luc (24, 13-35)
« Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain »
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

Commentaire

Luc donne un détail intéressant : si les deux disciples ont reconnu le Seigneur, c’est lorsqu’il a rompu le pain. Ce n’est pas le pain lui-même qui est signifiant, mais le geste de la fraction.
Dans la première lecture: riche de son expérience du tombeau vide et de sa rencontre du Ressuscité, Pierre témoigne publiquement de sa foi pascale à Jérusalem, le jour de la Pentecôte. S’adressant à des juifs, il s’emploie à montrer que la mort et la résurrection de Jésus accomplissent les annonces messianiques. A l’appui de cette interprétation, il cite le psaume 16, qui célèbre le bonheur du croyant. Le psalmiste a le ferme espoir que Dieu ne l’abandonnera pas au séjour des morts et ne le laissera pas connaître la corruption. Ce n’est certes pas la résurrection au sens chrétien du terme, mais il y a là une voie d’approche adaptée à un auditoire sémite.

Dans l’épisode des disciples d’Emmaüs, le thème de l’accomplissement des Écritures occupe une place pareillement centrale. Le récit présente d’abord la version des événements que les deux pèlerins exposent à l’inconnu rencontré sur la route. C’est leur manière de comprendre les faits qui viennent de se dérouler à Jérusalem, leur rêve messianique, le souvenir égocentrique qu’ils ont gardé, eux, de ce “prophète puissant par ses actes et ses paroles”. Mais voici que l’inconnu prend la parole, et tout le récit bascule.

Pour les disciples, la vie n’a plus de sens ; tout s’est brutalement terminé avec ta mort sur la croix. Ils se cachent par peur des Juifs, ou ils s’en vont, ils retournent chez eux, tout tristes, ruminant leur détresse.

Les yeux des disciples d’Emmaüs s’ouvrirent lorsque l’inconnu rompit le pain. “Ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards”. Ce raccourci est instructif pour nous. Jésus a bel et bien disparu de notre monde, mais nous pouvons reconnaître sa présence “spirituelle” (c’est-à-dire rendue réelle par la puissance de l’Esprit Saint), notamment dans le partage eucharistique.
Il saute d’ailleurs aux yeux que le récit de Luc s’apparente à la structure de la célébration eucharistique, soit qu’il l’annonce soit qu’il en révèle déjà l’empreinte. On distingue nettement l’ébauche d’une liturgie de la parole ainsi que le symbolisme de la table eucharistique avec la bénédiction (action de grâce) et la communion. Notre texte souligne aussi l’enracinement pascal de l’eucharistie.
Pour que les deux disciples reconnaissent leur mystérieux compagnon, il a fallu que celui-ci leur “ouvre les Écritures”. Qu’en est-il de notre propre rapport à la Bible? Celle-ci est-elle pour nous une source familière et exigeante, ou bien l’utilisons-nous en fonction de nos intérêts, si ce n’est pour légitimer nos opinions?

A partir de l’Évangile priez le Seigneur..

Seigneur nous n’avions pas compris
qu’il te fallait souffrir,
nous n’avions pas compris
qu’il nous fallait te suivre
et croire contre toute évidence,
espérer contre toute espérance.
Seigneur nous n’avions pas compris
et aujourd’hui encore,
nous sommes lents à comprendre
tant et tant de peine,
tant et tant de deuils…
Viens, Seigneur, et marche à nos côtés.
Explique-nous ta Pâque
et le mystère de notre vie jointe à la tienne.
Au feu de ta Parole, au feu de ton amour,
brûle nos cœurs,
et que tout en nous proclame :
“C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité !”

Participer messe radio télé

Il est probable qu’en début mai nous pourrions célébrer l’Eucharistie dans notre église à Nied mais avec beaucoup de restrictions et le nombre des gens limité.

En union de prière
Votre père Slawek