Le Christ est ressuscité,en vérité il est ressuscité

Le Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité !

D’abord un chant de joie

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Évangile:
Qui est l’autre disciple, celui que Jésus aimait ? Mais pourquoi chercher à identifier ce personnage ? L’évangéliste en dit assez. C’est le disciple aimé de Jésus. L’amour caractérise ce qui relie Jésus au disciple.
Marie-Madeleine court prévenir Simon-Pierre et le disciple aimé. Elle les avertit de l’absence du “Seigneur”. Jésus devient “Seigneur” pour elle. Or ce titre est celui que les premiers chrétiens donnent au Ressuscité.
Pierre est le nom que Jésus a donné à Simon lorsqu’il lui a demandé de veiller sur son troupeau. Pierre et le disciple aimé courent aussi. Le récit insiste donc sur cette course du matin de Pâques.
Le disciple aimé est arrivé en premier et le récit prend plaisir à le souligner. Simon-Pierre entre et constate que les linges ne remplissent plus leur fonction. Le disciple aimé entre à son tour et le récit dit de lui seul : “Il vit et il crut”.
L’évangéliste voudrait-il dire à ses lecteurs qu’ils sont aussi des disciples aimés ? Et ne serait-ce pas l’amour qui les pousse à chercher le Seigneur, à voir au-delà de la vision des yeux, c’est-à-dire à croire ?
L’amour fait voir. L’amour fait croire.
Il y a aussi les Écritures qui permettent de voir et de croire : “les disciples n’avaient pas vu que, d’après les Écritures, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts”. Désormais les chrétiens ont à leur disposition la méditation des Écritures pour renforcer leur foi.
Tout disciple est un disciple aimé de Jésus. Mais ils sont deux disciples. Il y a Simon-Pierre, il y a le disciple aimé. Les deux ensemble ont couru au tombeau. Les deux ensemble, après la vue du tombeau inutile, ont vu que d’après l’Écriture il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

ÉVANGILE Jean (20, 1-9)

« Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts »
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Méditer

Vivre en confinement la fête de Pâques, sommet de la vie liturgique chrétienne, est inédit et bien particulier, il faut le reconnaître ! Cette année, c’est chez soi ou sur un lit de souffrance, dans la solitude d’un appartement ou enfermés en famille à la maison, ou encore au front, au service des plus démunis ou de la gestion de crise que nous entendrons résonner cet évangile. Écoutons-le donc à frais nouveaux, se déroulant non pas dans nos seules églises, mais dans chacune de nos vies et dans le Corps ecclésial que nous formons, réunis dans une même communion spirituelle. Pâques est en effet le surgissement de la Vie dans le plus terrible des confinements : celui du sépulcre. C’est là que Jésus, le Christ Notre Seigneur, a voulu reposer : tout au long de ce carême, cette nuit et encore aujourd’hui, Il est venu saisir à bras le corps tous nos enfermements, toutes nos morts, tous nos désespoirs et tous nos échecs, ainsi que cette situation mondiale si rude que nous vivons. C’est dans les ténèbres de chacune de nos vies que, cette nuit, Il a surgi de nouveau, Vivant, ressuscité.
Jésus vit POUR NOUS. Il vit avec nous tout ce que nous vivons, non pas chichement, tristement, mais avec la joie et la puissance de sa résurrection. « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité ! » Quittons nos tombeaux de désespoir, de crainte ou de doute, cherchons le Vivant : Il est là, infusant sa résurrection en nos cœurs afin que, par toute notre vie, nous L’annoncions à nos frères. Avec les saintes femmes, remplis de crainte et de joie devant ce grand mystère, inventons mille manières pour révéler la présence de Jésus ressuscité dans notre monde, à commencer par nos propres maisons. Jésus me précède en Galilée : que ma vie chante cette espérance pour L’offrir à ce monde qui souffre. Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité, que tout ce qui vit et respire le proclame !

Prier

Du Père Michel Evdokimov, prêtre orthodoxe :

« Le Christ est ressuscité des morts, par la mort il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la vie ! (…) Réjouissons-nous car le Christ baigne de sa clarté ceux que les ténèbres de l’enfer retiennent captifs. Réjouissons-nous en ce printemps de la vie, car une espérance jaillit parmi les victimes des guerres, des tremblements de terre, parmi les affligés du corps et de l’âme. Réjouissons-nous, car par la croix toute tristesse est abolie, et la joie inonde le monde. Réjouissons-nous, car le Seigneur est descendu au plus profond de la terre, descendu au plus profond du cœur des hommes, où se tapit l’angoisse ; Il les a visités, Il les a illuminés, et tourments, angoisse, enfer sont anéantis, engloutis dans l’abîme d’amour ouvert au flanc percé du Seigneur. Réjouissons-nous, car il est ressuscité le Christ, la joie éternelle. »