Lettre du Conseil paroissial – septembre 2019

Le temps ordinaire entre la Pentecôte et l’Avent est le temps de l’Esprit, celui qu’ont reçu les disciples à la Pentecôte, descendu sur chacun d’eux comme des langues de feu, celui que nous recevons à notre baptême et à notre confirmation, et à chaque fête de la Pentecôte. Il ouvre les portes et les fenêtres et nous pousse dehors comme il a poussé les disciples du Christ devenus ainsi apôtres à enseigner les juifs du monde entier accourus à Jérusalem pour la fête du don de la Loi.

Les disciples étaient barricadés par crainte des juifs car les grands prêtres, les chefs du peuple et les anciens leur avaient interdit d’enseigner la Parole sous peine de subir ce que leur maître avait subi, la mort et la mort de la croix. Jésus les a préparés lorsqu’il les envoie en mission deux par deux ou demande à Pierre de paître ses brebis ou d’enseigner les nations les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Il les prévient qu’il leur enverra l’Esprit qui leur enseignera toutes choses nouvelles. Nous voyons Pierre et Jean intimés par le Sanhedrin de ne pas enseigner la Parole répondre crânement, il vaut mieux obéir à Dieu qu’au hommes. Ils sont flagellés ce qui à cette époque était un danger de mort et ils en ressortent tous joyeux car ils vivent la dernière des béatitudes, heureux êtes-vous lorsqu’on vous persécute à cause de mon nom. Dieu tient sa promesse jurée à notre père Abraham de nous rendre sans crainte. Toute crainte disparaît car si l’Esprit de celui qui a ressuscité le corps mortel du Christ habite en nous, il ressuscitera aussi nos corps mortels. Nous aurons la vie que le Christ a semée en nous. Quelle crainte pouvons-nous encore avoir ? Que l’Esprit n’habite pas en nous et c’est le péché qui peut nous en séparer lorsque nous succombons à la tentation. Le Seigneur a pris notre humanité et nous a montré comment résister aux tentations, par la Parole qui habite en nous. Si nous mangeons la chaire et buvons le sang de Celui qui est descendu du ciel, non comme la manne que nos pères ont mangée et ils sont morts mais comme le Pain de Vie, l’Esprit demeure en nous, nous ne clochons plus des deux pieds, il unifie notre coeur pour que nous craignions le nom du Seigneur. De craignant-lamort, nous devenons des craignant-Dieu, c’est-à-dire des fidèles. Comme les apôtres, laissons-nous pousser par l’Esprit qui nous ouvre portes et fenêtres, ouvrons-nous à la mission qui commence dans nos familles et nos communautés, en particulier ecclésiale. Laissons-nous porter par l’Esprit pour réaliser ce que nous ne pouvons même pas imaginer. N’ayons pas peur de donner notre temps, de toute façon il s’écoule et tout ce qui n’est pas donné est perdu. Nous l’avons vécu avec le conseil paroissial et dans les diverses activités ecclésiales. Combien de fois nous a-t-il semblé insurmontable de lancer de nouvelles initiatives ou de garder les existantes. L’Esprit souffle ou il veut et les bonnes volontés ne manquent jamais. C’est toujours une très grande joie pour le conseil de voir comme est vivante notre paroisse. Son rôle est d’accompagner cette vie, d’encourager, de soutenir et coordonner les activités qui naissent et se développent, d’être à l’écoute des besoins, d’aider notre prêtre dans son activité pastorale. Le conseil va être renouvelé cet automne et vous appelle à y participer comme candidat pour faire cette expérience et vivre la force de l’Esprit comme les apôtres l’ont vécue le jour de la Pentecôte.