Attitudes, gestes et postures en liturgie: debout
Se tenir debout est l‘attitude la plus noble et la plus liturgique.
La plus noble
La station verticale est le propre de l‘homme (l’expression «ne pas tenir debout» exprime une grande faiblesse physique ou psychologique). Pour exprimer son bien-être, sa force, sa joie, l’homme lève spontanément la tête ou tend les bras vers le ciel. Se tenir debout est le position de la dignité et de la liberté: les pieds bien sur terre, mais la tête levée vers la voûte céleste.
La plus liturgique
La position debout évoque à la fois le Christ ressuscité, l’Homme nouveau qui s’est levé dans la lumière de Pâques, et la vie future lorsque nous nous tiendrons devant la face du Père. Comme l’écrit Basile de Césarée dans son traité consacré au Saint Esprit: «C‘est de-bout que, le dimanche, nous faisons des prières. Mais tous n’en savent pas la raison. Ce n’est pas parce que, «ressuscités avec le Christ, nous devons rechercher les choses d‘en haut», afin d’obtenir grâce au jour de la résurrection, que nous nous recommandons nous-mêmes en priant debout, mais bien parce que ce jour réalise d‘une certaine manière l‘image du monde à venir… Moïse n’a pas parlé du premier jour mais de «un jour»: «Il y eut un soir, il y eut un matin: un jour», comme une chose qui se renouvelle. Donc, un jour est semblable au huitième, ce jour unique… ce jour sans fin qui ne connaîtra ni soir, ni lendemain. C’est pourquoi l‘Eglise enseigne à ses enfants d’accomplir leurs prières, en ce huitième jour, en se tenant debout.» Nous prions debout, dit saint Augustin, parce que c’est un signe de la résurrection. «Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala » (Jn 19,25). Debout, nous sommes prêts à nous mettre en route, comme les Hébreux lors de la première Pâque.