Avent 2014 – Editorial

L’année liturgique commence le premier dimanche de l’Avent, c’est-à-dire cette année le 30 novembre.

«Avent» vient de «ad-ventus»: venue, arrivée; il s’agit des quatre semaines préparatoires à la venue du Christ dans la nuit de Noël. Mais pourquoi attendre encore le Messie puisqu’il est déjà venu, il y a 2000 ans? Certes «Jésus est né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand» (Mt 2,1); mais en même temps, nous pourrions dire qu’il n’a pas fini de venir ; ou encore: qu’il n’est pas venu complètement. Le P. Pierre Teilhard de Chardin (1881- 1955) le dit plus poétiquement: «Le Christ n’a pas achevé de se former ; il n’a pas ramené à Lui les derniers plis de la Robe de chair et d’amour que lui forment ses fidèles» (Écrits de guerre). En prenant chair de notre chair, le Verbe a assumé toute humanité; encore faut-il que nous consentions maintenant à le laisser naître en nous. C’est pourquoi la liturgie de ces quatre semaines nous invite à faire nôtre le désir des prophètes comme Isaïe et Jean Baptiste, des pauvres et des justes comme Zacharie, Élisabeth, Siméon et Anne, et surtout de la Vierge Marie et de saint Joseph. La prière, qu’avec les premiers chrétiens, l’Église redit à chaque Eucharistie, prend durant l’Avent tout son sens : «Maranatha; Viens, Seigneur Jésus !» (Ap 22,20).

Cette attente s’exprime tout d’abord par l’écoute de la Parole de Dieu. Nous accueillons la nouvelle traduc-tion des textes bibliques pour la liturgie. Que le Seigneur touche nos que par sa Parole qui plein d’amour et de miséricorde.

Bon Avent à vous tous.