Avent: qu’attendons-nous ?

Couronne de l'Avent

Couronne de l’Avent

L’Avent est un temps d’attente, et c’est pourquoi on peut considérer ce temps liturgique comme un temps de gestation. Mais ce temps est marqué par la figure de Marie, la femme qui attend la naissance de Jésus : or la Tradition voit dans la personne de Marie en attente de la naissance de Jésus, une figure de l’Église qui attend la réalisation des promesses. C’est ce qui peut nous inviter à considérer l’Église comme un corps en gestation.
Qu’est-ce que l’Église attend vraiment ? Ici il faut ajouter aussitôt, qu’en parlant de l’Église, on considère non pas une institution extérieure, sociale et politique, comme on parlerait d’un syndicat, d’un parti politique, ou d’une région, mais l’ensemble des chrétiens, et donc nous-mêmes, chacun comme membres du corps.

Dieu se rend visible à nos yeux

Dieu l’invisible, l’éternel, celui qui peut dire en toute vérité « je suis Dieu, et non pas homme » se fait homme parmi les hommes, l’un d’entre nous. Il entre dans notre histoire et fait donc de l’histoire humaine un temps de gestation. C’est pourquoi l’Avent nous rappelle que le temps que nous vivons, depuis la naissance du Christ à Bethléem, mais surtout depuis sa mort et sa résurrection, est un temps de gestation.
La gestation dont nous faisons mémoire durant l’Avent, ce n’est pas seulement celle de Marie, mais celle du Royaume. On sait que dans l’Évangile, Jésus parle du Royaume de Dieu avec des images, la graine de moutarde, la levure qui fait lever la pâte : des images qui disent la gestation du Royaume. Si l’on peut dire que l’Église est en gestation, c’est parce qu’elle attend et prépare le Royaume dont elle est déjà une certain réalisation.

Extrait d’un article de P. Patrick Prétot, bénédictin, sur Croire.com, 13 octobre 2015